LA VIE SANS PRINCIPE
Publié en 1863 sous le titre Life without Principles, ce texte résume en quelques pages toute l'essence de la philosophie de Thoreau. Il y pourfend une société mercantile, reposant sur l'idée seule du profit, à l'égard de laquelle il entend se créer le moins possible d'obligations, afin de préserver et défendre cette liberté intérieure que piétinent sans ménagements les nations les plus libres. Comme dans Walden, Thoreau prône un retour à l'émerveillement et à l'enthousiasme serein pour les beautés simples et quotidiennes de la vie que masquent nos gesticulations sociales. Et comme dans La Désobéissance civile, mais sans jamais verser dans l'aigreur ni dans la virulence partisane, il fustige le côté dérisoire et stérile des institutions. D'une indéniable et roborative actualité, cette Vie sans principe, véritable bréviaire du transcendentalisme, se veut avant tout une exaltation de l'épanouissement individuel.