QUAND REVIENNENT LES AMES ERRANTES
Il y a dans cette oeuvre atypique quelque chose de la tragédie grecque, de la poésie épique, ou même de l’oratorio
Les trois personnages sont pris dans la tourmente de l’écroulement du dernier royaume indépendant devant le tyran qui prendra le nom de Premier empereur
chevalier, l’est du yang. Tous deux périront dans d’atroces souffrances après avoir tenté vainement de s’approcher du tyran pour le supprimer. Entre eux et avec eux, la femme aimée incarne le souffle
de vie, le désir généreux de pureté qui élève l’homme jusqu’à sa plus haute dimension. Et à cette hauteur, elle continuera à dialoguer par-delà la mort avec ses deux amours, dont lui reviennent les âmes errantes.
Le livre se termine par une exaltation en vers de la « nuit mystique où la terre se donne au ciel », dans laquelle, comme dans le Cantique des cantiques biblique, on ne distingue pas toujours qui, des trois personnages, est le locuteur. Sublime!