MES OS BLANCS SUR LA LANDE - NOTES DE VOYAGE
Résumé :
A l'automne 1684, le poète japonais Matsuo Bashô
Né dans une maison de samouraïs, Bashô avait tôt délaissé les armes pour se consacrer au haikai, poésie enchaînée, composée à plusieurs. Profondément bouddhiste, passionné par les hauts faits du moyen-âge, nourri de littérature classique japonaise et chinoise, Bashô n'en considérait pas moins le monde réel qui l'entourait avec beaucoup d'attention, afin d'en dégager la beauté cachée. C'est tout cela qui fait sa manière.
Pérégrinant de temples en sanctuaires, visitant des lieux célèbres pour un souvenir historique ou l'écho d'un poème, invité ici et là par amis et disciples, le poète accomplit, à travers les saisons, deux boucles à la suite, par monts et par vaux, dans cette région centrale du Japon, comme s'il tournait autour de la tombe de sa mère. Finalement, après neuf mois de marche, il retrouva son ermitage, tout étonné d'être encore vivant.
A partir des notes prises et des tercets ou bokku
Bashô, nom de pinceau du maître, signifie "bananier". Pour faire comprendre l'attitude d'esprit que symbolise ce végétal, nous avons donné les trois versions d'un poème en prose intitulé A propos de la transplantation du bananier. Une écriture si tentée par le silence et dédaigneuse des circonstances, appelait, en marge, des notes précises et des commentaires abondants que nous avons voulus agréables à lire.