HENRI LE SAUX MOINE CHRETIEN A L'ECOUTE DES UPANISHADS
Extrait
Qui est Henri Le Saux ? On a dit que c'était le plus grand «spirituel» du troisième quart du vingtième siècle. Or il est encore presque inconnu. Qui était-il ? Un précurseur, un pionnier du dialogue christianisme-hindouisme ? Disons plus simplement : un être-source, un homme qui savait éveiller la dimension de profondeur qui est en chacun.
«Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?» demandait-il. Et lui-même répondait : «Vous inquiéter», c'est-à-dire vous amener à vous poser la question capitale : Qui suis-je ?
Ce Breton était né en 1910 à Saint-Briac. Aîné de huit enfants, issu d'une famille de marins - bien sûr - par son père. Ses parents tenaient un commerce d'alimentation dans ce joli petit bourg de bord de mer.
A 19 ans, Henri Le Saux entre à l'abbaye bénédictine de Kergonan en Bretagne, où il exerce successivement les fonctions de bibliothécaire, de professeur d'histoire de l'église et des Pères de l'église.
Aimant passionnément la liturgie, il est nommé cérémoniaire. En 1935, il est ordonné prêtre. Mais il se sent attiré vers quelque chose d'autre. De quoi s'agit-il ?
Dans un centre de vie spirituelle contemplative qui se réclame du patronage de saint Benoît
Or, dès 1934, c'est précisément de l'Inde que Henri Le Saux a commencé de rêver. Il a alors 24 ans. Si une grande vie, c'est une pensée de la jeunesse réalisée par l'âge mûr, selon la formule célèbre, alors la vie de Le Saux a été grande, malgré un échec qui peut sembler à peu près total.